L'immobilier post-IA
Comme évoqué dans un article publié récemment dans l'Activité Immobilière (article intitulé "2032 en 2023"), les IAs généralistes arrivent à maturité plus tôt que prévu. Faut-il pour autant en conclure, comme le prétendent certaines Cassandre, que l'agent immobilier, le syndic ou le gestionnaire locatif vont se retrouver au chômage sous peu ? Cela est peu probable, pour la même raison qu'ils trouvent toute leur place aujourd'hui malgré - ou grâce à - la floraison de moyens d'information, d'évaluation et de promotion disponibles sur la Toile. En effet, le besoin de confiance et de discernement croit en proportion de la complexité des réseaux et des outils que l'on y trouve. Et quand on parle d'IA, ce phénomène atteint son paroxysme. Une récente étude montre que ChatGPT est pertinente à 64 % en moyenne, ce qui veut dire qu'elle ne l'est pas le tiers du temps ! Donc que le chaland a besoin d'être éclairé par un(e) spécialiste, en chair et en os de préférence.
La centralité du contact humain

Ce qui va vraiment changer
Une fois déployées et connectées au Web, ces IAs seront capables d'assister les professionnels de tout acabit dans leurs tâches quotidiennes, en les aiguillant plus rapidement vers des informations utiles que les moteurs de recherche du web aujourd'hui. Le quotidien des professionnels de l'immobilier va s'en trouver changé, par exemple (non exhaustif) au niveau :
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- de la manière d'être référencé sur le web, les moteurs de recherche évoluant eux-mêmes pour s'adapter à la nouvelle donne;
- de la nature des questions posées par leurs clients et partenaires, toujours plus focalisées sur les sujets de fiabilité, de sécurité, de confiance, de réalité de terrain pour lesquelles il faudra apporter la preuve d'une différence, et moins sur des questions techniques ou d'estimation ;
- de la vitesse d'évolution des conditions de marchés locaux, à la faveur de la convergence d'IAs se nourrissant mutuellement des mêmes informations et les diffusant de plus en plus vite ; par exemple, l'accès à des ressources en raréfaction ou de plus en plus déterminantes pour l'attractivité d'un territoire telles que l'eau, les énergies renouvelables, les pôles d'emploi durables, des infrastructures, des réseaux d'entraide, une dynamique culturelle et innovante ou des circuits agroalimentaires courts respectueux de l'écosystème ;
- de la disponibilité de statistiques de plus en plus fines, de plus en plus accessibles, de plus en plus localisées, concernant l'impact de phénomènes de société sur ces conditions de marché, comme les migrations, l'évolution du pouvoir d'achat ou l'émergence d'éco-quartiers.
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- de l'identification plus facile de solutions logicielles ou de partenaires BtoB dans le cloud grâce à des filtres de recherche plus efficaces y compris pour des non-spécialistes, qui peuvent leur faire gagner du temps et les faire se moderniser mieux et plus vite.